Les fraudes à la «carte handicapé» ça suffit !

Les cartes délivrées sont souvent détournées de leur usage par des conducteurs valides. Un phénomène massif qui porte préjudice aux personnes à mobilité réduite qui ne peuvent plus accéder aux places réservées.

Dans la capitale, 38 000 cartes sont en circulation, pour un parc de 4 500 places de stationnement gratuit réservées aux personnes à mobilité réduite. Alors que le coût du parking a fortement augmenté à Paris et ailleurs, les titres délivrés sur justificatif médical sont souvent utilisés abusivement par des conducteurs valides.

« La règle est pourtant simple : la carte ne peut être utilisée qu’en présence du titulaire, souligne la commissaire de police Ingrid Peyratout. Il y a bien sûr une tolérance quand un conducteur vient chercher ou déposer la personne handicapée. Mais si celle-ci n’est pas dans le véhicule quand on roule, il faut enlever la carte du pare-brise ».

Des fausses cartes pour 300 € sur Internet

Autre fléau : les fausses cartes, scannées ou photocopiées, sont nombreuses. « On peut en trouver pour 300 € sur Internet ou aux Puces », s’alarme Franck Léger. « Heureusement, ce phénomène a tendance à disparaître, grâce au remplacement progressif des anciennes cartes européennes de stationnement par les nouvelles cartes mobilité inclusion (CMI) », explique François Rohon, de la Maison départementale des personnes handicapées de Paris (MDPH 75), qui instruit les demandes.

Ces nouveaux documents, délivrés depuis 2017, sont dotés d’un code numérique qui permet aux policiers et aux gendarmes de savoir immédiatement si la carte est volée ou désactivée. Les ayants droit ont jusqu’à 2026 pour changer leur carte. 15 000 sur 38 000 ont déjà franchi le pas à Paris. Mais en attendant cette échéance, deux types de documents coexistent, semant la confusion et favorisant les abus.

Voir l’article sur le site du Parisien

Photo LP/Sébastian Compagnon

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